Parfois surnommée « l’enfer vert », la Guyane dispose pourtant de tous les atouts pour un séjour paradisiaque : sublimes plages, cocotiers à foison, flore luxuriante, îles dignes des plus belles cartes postales… Connaissez-vous l’histoire du mystérieux archipel du Salut ? Ces quelques lignes devraient vous donner l’envie de partir à sa découverte !
De l’enfer des bagnes au paradis terrestre…
Jadis appelé l’archipel du diable, les îles du Salut cachent un lourd passé… En effet, de 1852 à 1947 les îles ont vu passer près de 70 000 prisonniers dans leur bagne. Parmi eux, le célèbre Alfred Dreyfus (1894). Ces îles jouissent ainsi d’une image plutôt ambiguë, entre poids de l’histoire et paysages magnifiques. Même si le processus de patrimonialisation est en cours, l’équilibre entre « tourisme de mémoire » et « tourisme de loisirs » reste encore difficile à l’heure actuelle. Comme le souligne Michel Verrot «On va aux Iles du Salut un peu pour les vestiges du bagne, un peu parce que c’est un lieu magnifique et un peu pour le plaisir de se baigner dans l’anse Le Goff ». En quelques mots, c’est un archipel tiraillé entre de nombreuses contradictions, mais c’est ce qui en fait son charme et sa richesse !
Trois superbes îles à découvrir
Situées à une quinzaine de kilomètres de Kourou, les îles du Salut forment un ensemble de trois îlots: l’île Royale, l’île Saint-Joseph et l’île du Diable. D’origine volcanique elles sont une étape incontournable lors de votre voyage en Guyane. Leurs atouts ? Une eau translucide et des cocotiers par milliers… Toutes les trois sont de petite taille, 900m pour la plus grande d’entre elles. Très escarpées, leurs côtes sont plutôt rocheuses. Chacune dispose d’une particularité :
– l’île Royale, la plus grande de l’archipel : c’est ici que se trouve les vestiges de l’hôpital et de l’administration pénitentiaire du bagne.
– l’île Saint-Joseph, la plus sauvage ! Le sentier qui fait le tour de l’île vous permettra de découvrir les ruines du bagne recouverts par la végétation qui a repris ses droits. Un spectacle unique…
– l’île du Diable : la plus petite mais aussi la plus inaccessible car interdite au public. C’est sur celle-ci qu’étaient exilés les prisonniers politiques comme Albert Dreyfus.
Une nuit insolite sur les îles du Salut ?
Les hébergements touristiques se concentrent sur l’île Royale où les anciens bâtiments pénitentiaires ont été reconvertis en « hôtel ». Il y en a pour tous les budgets : cela va du hamac posé entre deux cocotiers pour une nuit inoubliable bercée par le bruit des vagues (10€) à la chambre dans d’anciennes maisons de gardiens (de 70 à 200 €).